Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 12:02

TROP TARD POUR LES HEROS (1970-TOO LATE THE HERO)
Réal , Scé et Prod.: Robert Aldrich , Coscé.: Lukas Heller , D'après une histoire de Robert Aldrich et Robert Sherman , Ph.: Joseph Biroc , Mus.: Gerald Fried , Prod.: Associates and Aldrich/ABC Pictures Corp/Palomar Pictures , Dist.: 20th Century-Fox , Durée: 133 mn 
avec: Michael Caine , Cliff Robertson , Harry Andrews , Ian Bannen , Denholm Elliot , Ronald Fraser , Henry Fonda 
Le "gros Bob" vous l'a déjà dit . La guerre est sale . Elle ne peut bien se faire que par des salopards . C'est TROP TARD POUR LES HEROS car quand on est sous le feu de l'ennemi , on ne pense qux-troptardpourlesher-jj.jpg'à sauver sa peau . Dès le générique , on nous annonce la couleur : le rouge identique de trois étendards différents qui flottent fièrement au vent , se flétrissent et se salissent , pour tomber finalement en lambeaux . La couleur commune des drapeaux américains , anglais et japonais est celle du sang . En plein Pacifique , il est humain de vouloir rester à la plage au lieu d'aller au front , non ? Surtout quand on est un blanc-bec de Yankee qui doit collaborer avec ces crapules de Rosbifs pour une mission quasiment suicide . L'absurdité de la guerre est ici mise en évidence . Le Quartier Général du colonel anglais n'est autre qu'une église , soulignant ainsi l'absence de valeurs dans un conflit armé . Les instincts les plus bas ne demandent qu'à s'exprimer durant cette mission en pleine jungle . Incompétence , lâcheté , mensonge , trahison , pillage et même meurtre , sont le lot de ces pseudo-héros . Cette vision anarchisante de la guerre est aussi palpable dans ATTAQUE du même réalisateur qui vomit sur le pouvoir et ses institutions avec un Jack Palance idéaliste et un Eddie Albert très lâche .
Dans la même veine , citons aussi ENFANTS DE SALAUDS d'André De Thot avec toujours l'excellent Michael Caine . Aldrich comme Samuel Fuller est un cinéaste qui ne fait pas dans la dentelle , ses charges sont toujours féroces . La plus virulente et la plus culottée étant dans LE GRAND COUTEAU où il s'attaque au milieu hollywoodien , dressant le portrait d'un producteur sans pitié qui n'est autre que celui de son propre film.
Sacré Bonhomme ce "gros Bob" ! (diffusions sur CineCinemaFamiz ) 

  
Partager cet article
Repost0

commentaires