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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 17:13

DU SANG DANS LE DESERT (1957-THE TIN STAR)
Réal.: Anthony Mann , Sc.: Dudley Nichols , D'après une histoire de Barney Slater et Joel Kane , Ph.: Loyal Griggs , Mus.: Elmer Berstein , Prod.: William Perlberg , George Seaton , Dist.: Paramount , Durée : 93 mn 
avec : Henry Fonda , Anthony Perkins , Betsy Palmer , Michael Ray , Neville Brand , John Mc Intire , Lee Van Cleef 
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Si vous croyez assister à la très classique et sans surprise histoire de shérif dans la ville . Vous vous trompez lourdement et risquez de mordre la poussière! On vous a dit que c'est un Anthony Mann mineur ? Sachez que tous les westerns  de ce réalisateur sont superbes même si ses cinq collaborations avec James Stewart sont à porter au pinacle . Citons: WINCHESTER 73 , LES AFFAMEURS , L'APPAT , JE SUIS UN AVENTURIER et L'HOMME DE LA PLAINE , à voir absolument! Mann est sans aucun doute le digne successeur de John Ford , avec lui le western classique devient moderne avec ses éclairs de violence et sa lourde psychologie . Ajoutez à cela une maîtrise parfaite de l'espace filmé . C'est le cas dans THE TIN STAR (on préfèrera le titre original au titre français passe-partout) où il nous donne une leçon de mise en scène tout comme le personnage de Henry Fonda initie le jeune Anthony Perkins au dangereux métier de shérif .
Magistrale scène d'ouverture où un chasseur de prime joué par Fonda arrive en ville avec un cadavre , sous l'oeil hostile de la population . Et Mann , après 90 mn de péripéties et de cadrages précis , de clore le film comme il a commencé , le même homme sortant  de la ville avec femme et enfant sous les "au revoir" chaleureux .
Un western riche en enseignement et en philosophie où le jeune inexpérimenté a tout à apprendre de son aîné mais où le caractère pugnace et entêté de la jeunesse guérit l'aîné de ses erreurs passées . Admirable scénario signé par le vieil acolyte de Ford : Dudley Nichols qui soumet son jeune shérif  aux mêmes désillusions que son aîné , qui fut lâché autrefois , lui aussi , par les notables et les politiciens . Perkins n'abandonne pas son poste et Fonda met enfin cette étoile qu'il refusait tout au long de cette intrigue d'un classicisme et d'un modernisme évident . (Diffusions sur CineCinemaClassic)

     
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