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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 11:08

L'ULTIME RAZZIA (1956-THE KILLING)
Réal. et Sc.: Stanley Kubrick , D'après le roman "Clean Break" de Lionel White , Dial.: Jim Thompson , Ph.: Lucien Ballard , Déc.: Ruth Sobotka Kubrick , Prod.: James B Harris , Dist.: United Artists , 83 mn  
avec: Sterling Hayden , Coleen Gray , Vince Edwards , Jay C Flippen , Marie Windsor , Elisha Cook Jr , Ted De Corsia                   18253.jpg                    
Travail d'orfèvre aux millimètres...ou plutôt à la seconde près . Rien n'est laissé au hasard , Kubrick le surdoué a déjà tout compris au film noir . Le destin toujours s'en mêle . Les imprévus toujours sont de la partie . Ses gangsters tout comme lui sont des artistes qu'il place tels des pions sur le grand échiquier de sa mise en scène . On imagine bien le sourire jouissif de Quentin Tarantino  dans son vidéo club devant cette virtuosité formelle . Pour que germe des années plus tard dans son cerveau de réalisateur reconnu une structure semblable dans son JACKIE BROWN . La présentation des personnages , les multiples visions des protagonistes d'un hold-up dans le milieu des courses hippiques accompagnées d'une voix off narrative nous éblouissent . Volontairement cet édifice solide repose sur une colonne vertébrale fragile : Sherry Peatty (Marie Windsor) et George Peatty (Elisha Cook Jr) , pathétique et terrifiant couple de seconde zone qui prenne le pas sur les pointures . Dans leur domaine , ils sont vraiment trop forts . Lui est faible et amoureux , lâche et crédule . Elle , infidèle , vénale et manipulatrice . Deux formidables minables qui nous font leur scène de ménage pour un butin "volage" . Mais Johnny Clay (Sterling Hayden) a les épaules trop larges pour laisser capoter son plan très minutieusement étudié . Il faudra un coup du sort fatal pour le laisser incrédule sur le bord du trottoir . La photographie de Lucien Ballard force le trait dans ce sens , George Peatty derrière les barreaux de son guichet semblant déjà sous les verrous . Et les dialogues de Jim Thompson parachèvent cette petite production indépendante de James B Harris pour la hisser à la hauteur de QUAND LA VILLE DORT de John Huston . (existe en DVD) 

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