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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 15:32

LES MAINS QUI TUENT (1944-PHANTOM LADY)
Réal.: Robert Siodmak , Scé.: Bernard Cutner Schoenfeld , D'après le roman de William Irish , Ph.: Elwood Bredell , Déc.: John B. Goodman , Robert Clatworthy , Mus.: Hans J. Salter , Prod.: Joan Harrison , Dist.: Universal , 87 mn  
avec: Franchot Tone , Ella Raines , Alan Curtis , Aurora Miranda , Thomas Gomez , Elisha Cook Jr , Andrew Tombes Jr 
1944 , année de naissance du "cycle noir" avec des films fondateurs comme3333297476850.jpg LAURA , ASSURANCE SUR LA MORT , LA FEMME AU PORTRAIT et LES MAINS QUI TUENT . Ce dernier titre ne vous dit peut-être rien mais c'est un classique parmi les grands . Mettons-le sur le devant de la scène , lui , que l'on ne cite jamais ou alors en dernier . Dans la filmographie du grand spécialiste du genre : Robert Siodmak , on vous cite à tour de bras les mérites de POUR TOI J'AI TUE , LES TUEURS , jamais notre chef-d'oeuvre délaissé . Peut-être parce que c'est déjà une ébauche parfaite de ses plus belles réussites . D'abord , il ne faut pas se laisser rebuter par le titre français faussement naïf qui sous-entend que le tueur psychopathe joué par Franchot Tone (dans un rôle à contre-emploi) n'est plus maître de ses mains . Même si on peut préférer le titre original qui met l'accent sur cet alibi introuvable : la PHANTOM LADY.
Adapté d'un roman noir de William Irish , le film est magnifique dans son ambiance nocturne et désaxée , onirique et macabre , entourée d'un halo de lumière poétique . Un style , une patte , cher à l'expressionnisme allemand où le décor éclairé en clair-obscur est un personnage à part entière et où la folie est palpable à l'intérieur des crânes humains . L'essentiel n'est plus alors ce qui est éclairé mais ce qui ne l'est pas . Vous n'oublierez pas de si tôt la tête d'obsédé sexuel d'Elisha Cook Jr dans cette fabuleuse scène de Jam-Session où sa batterie devient folle au rythme d'un coeur qui bat et s'accélère dans un élan orgasmique incontrôlable . Swing de jouissance endiablé dans un jazz qui bande pour la belle Kansas (Ella Raines)!
Dans cette magistrale mise en scène , la secrétaire secrètement amoureuse de son patron n'hésite pas à mener l'enquête pour l'innocenter en pénétrant dans la noirceur de la ville et de l'âme humaine . (existe en DVD ) 


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